Le
Clavecin - La Guitare - La
Harpe
Le clavecin est un instrument de musique à cordes pincées,
muni de un, deux ou trois claviers. Dérivé du psaltérion, le
clavecin, qui apparaît au début du XVIe siècle,
existe sous trois formes: le virginal, boîte légère, plate et allongée,
que l'on pose sur une table pour jouer; l'épinette, qui présente déjà
une forme en «aile» et repose sur trois pieds; enfin, le clavecin
proprement dit, plus lourd et doté de plusieurs claviers. Les cordes du
clavecin sont pincées au moyen de plumes d'oie ou d'un plectre de
cuivre qui agit par l'intermédiaire d'un sautereau. Comme à l'orgue,
il existe différents jeux: de harpe, de basson, de luth, etc.
Tout d'abord simple remplaçant du luth comme
instrument d'accompagnement du chant, le clavecin prend une importance
croissante dans la musique, du XVIe au XVIIIe siècle.
Scarlatti, Rameau, Couperin, Chambonnières et Bach, entre autres,
composent une œuvre abondante pour le clavecin, tandis que les facteurs
– notamment les Ruckers, à Anvers, au XVIIe siècle
–, améliorent sans cesse les qualités sonores de l'instrument, le
menant à un haut niveau de perfection technique. À la fin du XVIIIe siècle,
le clavecin est abandonné au profit du pianoforte. Il réapparaît au
XXe siècle, grace aux compositions que Falla, Poulenc
ou Carter écrivent pour cet instrument, à la renaissance duquel a
fortement contribué la claveciniste Wanda Landowska et que ne négligent
pas les compositeurs contemporains.
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Joueur, joueuse de guitare : guitariste.
Historique
Il existe un grand nombre d'instruments à cordes pincées
ayant une forme proche de la guitare. Les premières traces
iconographiques datent, selon les sources de 3000 à 1000 avant J.C. Une
forme proche de la guitare c'est à dire une caisse, un manche distinct
et des cordes.
L'origine exacte de la guitare est floue. Elle pourrait
venir d'un luth assyrien qui se serait implanté en Espagne en passant
par l'Arabie et la Perse ou bien elle serait issue de la cithare romaine
et arriverait en Espagne avec les Arabes.
Au XIII eme siècle on connaît deux types d'instrument la guitare
"mauresque" à caisse ovale et la guitare "latine"
à caisse plate. La guitare mauresque disparaît au milieu du XVI eme au
profit du luth.
C'est au XVI eme siècle que la guitare "latine" prend les
formes que nous lui connaissons. Elle a 4 paires de cordes (on donne le
nom de chœur à une paire de cordes) et on la trouve principalement en
France, Italie et Espagne.
Elle est soit utilisée pour la musique traditionnelle (danses et
chants), soit par les aristocrates qui font de la musique
"savante".
A cette période, un cinquième chœur (et plus tard un
sixième) lui est ajouté. Elle est très appréciée aux XVII et XVIII.
De nombreux musiciens écrivent pour cet instrument et des ouvrages sont
publiés avant qu'elle connaisse un déclin à la fin du XVIII eme siècle.
Les compositeurs du XIX ème et du XX ème et de célèbres guitaristes
lui donne sa notoriété mondiale.
Les partitions pour guitare utilisent une notation
(tablature) qui diffère de la portée "classique". On représente
les cordes de la guitare par des lignes horizontales sur lesquelles ont
écrit des chiffres. Ces chiffres représentent la position du doigt sur
la corde. La durée de la note est symbolisée par un système à peut
près identique au système classique. Aujourd'hui, la musique classique
est notée traditionnellement sur une portée en clé de sol. Mais
beaucoup de partitions de variété utilise les tablatures.
La grande popularité de cet instrument vient
certainement de sa forme et de son faible encombrement. Elle peut
accompagner un chanteur sans en couvrir la voix, être utilisée comme
instrument soliste. Elle règne aujourd'hui en "maître"
incontesté de la musique de variété (quel adolescent n'a jamais gratté
une guitare ?)
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cc |
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Comment ça marche ?
Les six cordes de la guitare sont tendues entre le
chevalet et la tête. Le chevalet, collé sur la table d'harmonie,
transmet les vibrations des cordes à la caisse de résonance. L' accord
(MI - LA - RE - SOL - SI - MI) est obtenu en enroulant plus ou moins les
cordes autour des chevilles fixées sur la tête. Plus la corde est
tendue, plus la note sera aiguë. Le manche, contrairement au violon, possède
des frettes (ou sillet). Ce sont de petites barrettes de métal ou de bois
incrustées dans le manche qui servent à définir la longueur vibrante de
la corde lorsque le guitariste plaque la corde sur la touche. Chaque
frette élève d'un demi ton la note par rapport à la frette précédente.
Pour une guitare classique, aujourd'hui, les trois cordes
les plus aiguës sont en nylon (depuis les années 45). Les trois cordes
graves ont une âme en soie autour de laquelle est enroulé un mince fils
d'acier. Avant le nylon, les cordes aiguë étaient en boyau.
Pour une guitare folk, les cordes nylon sont remplacées
par de l'acier. Les cordes, plus tendue, offrent un volume sonore accru.
La deuxième moitié du XX ème siècle à vu la
naissance des guitares électriques. La caisse de résonance a disparu au
profit d'une caisse plus étroite et pleine. Le son est transmis à un
amplificateur électronique par des micros insérés dans le chevalet.
Le guitariste pince les cordes avec les doigt ou bien
utilise un plectre (ou médiator).
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Joueur, joueuse de harpe : harpiste
Historique
La harpe est un instrument à cordes pincées. Chaque corde donne une note
(pour simplifier un peu comme le piano). Il faut plusieurs cordes pour jouer
une mélodie.
La harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent. Sa première
forme remonte à l'époque égyptienne vers 2000 - 3000 av JC, il s'agit d'un
arc musical amélioré : la harpe arquée. Le support à une forme d'arc où
sont tendues quelques cordes de longueur différentes. L'arc est ouvert et ne
peut résister à la pression que d'un petit nombre de cordes.
La harpe angulaire est très similaire. Nous la devons aux babyloniens. Elle
est formée de deux pièces distinctes formant un angle (une sorte de 'L').
Elle arrive en occident par les pays Scandinaves et Anglo-Saxons où elle
semble avoir été pratiquée dès le début de notre ère. La harpe a été
un instrument très prisé aumoyen-age.
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Evolution
A la fin du moyen-age, début de la renaissance, la
harpe est un instrument diatonique. Elle ne sait pas jouer toutes les
notes de chaque ton. On lui préfère les premiers instruments à
clavier, les luths qui apparaissent à cette époque et qui apportent le
chromatisme.
C'est en 1697 que le luthier allemand Hochbrücker invente un mécanisme
qui permet de changer la note de chaque corde au moyen de pédales.
Cette évolution lui redonne du succès et nombre de facteur tentent
sans grand succès de l'améliorer encore.
Nous devons à Sébastien Erard la harpe moderne. Il
inventa un astucieux système permettant pour chaque note de la monter
d'un ou deux demi-tons. Sept pédales à trois positions modifient la
longueur vibrante de la corde par un système de disques à bouton.
Chaque pédale est "couplée" à toutes les notes de même nom
(tous les DO sont modifiés ensemble par une pédale). Ce mécanisme est
encore utilisé aujourd'hui.
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Mécanisme en a : la note est "bémole"
Mécanisme en b : la note est "bécarre"
(augmentée d'un demi-ton)
Mécanisme en c : la note est "dièse" (augmentée
d'un autre demi-ton)
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